Le tour du lac Saint Jean en patins

Étape 2

PÉRIBONKA - NORMANDIN

 

11 Juillet 2009

La météo annoncée ne nous est pas favorable, pourtant il fait beau ce matin là.

Au cours du petit déjeuner   , nous rencontrons deux cyclistes venant de Dolbeau, ils nous annoncent une route pas terrible avant Sainte Jeanne d'Arc.

À 8h40 nous partons tout de même, confiants, sous un beau soleil.

7 kms de route partagée sur la 169 et nous suivons les indications de la véloroute pour rejoindre Sainte Jeanne d'Arc. C'est alors une route désignée, c'est à dire sans accotement, qu'il faut partager avec les quelques véhicules présents.

Pas de problème pour la cohabitation voitures/patineurs, mais l'état de la route devient déplorable peu après le passage de la ferme équestre. (Nos compagnons de petit déjeuner avaient donc raison......)

Nous devons slalomer entre les crevasses (ce ne sont plus des fissures), les bosses, les cailloux et graviers ainsi que de larges trous comblés de pierre. Après 3 kms, c'est en confondant un de ces trous avec une plaque de ciment (déjà rencontrée sur le parcours) que Martine fait une grosse chute.

Bilan : les 2 genoux touchés et un hématome à la cuisse qui va atteindre une taille impressionnante au fil des heures. Après les soins sur place (nous avions le nécessaire de premier secours indispensable dans ce genre d'aventure) nous repartons en espérant atteindre le but fixé. Tant que les muscles sont chauds, ça va, mais j'appréhende le lendemain.

Peut-être faudra-t-il nous arrêter là ?

Après Sainte Jeanne d'Arc, nous sommes sur une route désignée au revêtement impeccable cette fois, puis c'est une piste cyclable à travers bois.

A  ce moment là, la pluie apparaît (la météo aussi avait raison !).

18kms de piste cyclable (fissurée par endroit) pour arriver à Dolbeau.

 Malgré la pluie (fine mais continue) nous apprécions cette portion très agréable.

L'arrivée à Dolbeau-Mistassini se fait donc sous la pluie. Une forte descente est nécessaire pour continuer le chemin  et passer au bord de la rivière (il est d'ailleurs spécifié que "cette portion ne peut être empruntée que si on est en bonne condition physique"  Martine déchausse, c'est plus rassurant.

 

La piste longe les chutes de la Mistassibi un petit moment pour remonter aussi durement que la descente précédente.

 

Après Dolbeau-Mistassini, un peu de piste cyclable et nous arrivons au bus à deux étages qui est un point de renseignement de la véloroute des bleuets.

Ce jour là, avec une météo défavorable, il n'y a ni touriste ni cycliste ; nous continuons notre chemin....

 10kms sur accotement de la 169,

longeant par endroit des plantations de bleuets puis un bout de piste cyclable sur environ  6 kms  (toujours sous la pluie)

Nous poursuivons sur la 169 jusqu'à Normandin sans voir la bifurcation pour la piste cyclable. Nous étions en fin de parcours et sur route mouillée donc plus préoccupés par notre sécurité que par les panneaux indicateurs.

 

 

Arrivés à Normandin, il reste 3 kms à faire pour atteindre le gîte Makadan (qu'ils sont longs ces 3 kilomètres  !! ). Nous sommes trempés, accueillis vers 15h00 par Daniel, le maître de maison.

Martine prend une bonne douche réconfortante et se soigne d'une manière plus efficace qu'au bord de la route. Quant à moi, je m'astreins à l'entretien du matériel car après 40 kms sous la pluie, les patins sont trempés, je veux qu'ils soient en état pour l'étape du lendemain, longue de 50 kms environs. Du coup, nous oublions de prendre des photos à l'arrivée .

Daniel me procure des journaux que je froisse et bourre dans les chaussons pour absorber l'humidité.

Je pulvérise un peu de WD40 sur les roulements pour chasser l'humidité, et oh mauvaise surprise ! .....

5 minutes plus tard, les roues ont tendance à se bloquer (et la galère continue...).

Apparemment ce n'est pas la bonne méthode.

Je sens très bien les grains de poussière de pierre croquer dans le roulement.

Je ne vois qu'une solution, démontage des roulements, nettoyage, séchage, lubrification et remontage.

Une fois encore Daniel m'est d'un grand secours en mettant son garage à ma disposition et me procurant de l'essence (carburant pour sa tondeuse thermique) et des récipients pour nettoyer les roulements. Heureusement, j'avais pensé à mettre dans mes bagages mon matériel pour démonter les roulements et les flasques des roulements. Deux roulements étaient complètement coincés, il m'a fallu utiliser l'étau présent sur l'établi pour réussir à les décoincer. Les 32 roulements (2 paires de patins ) sont remis en état,  il m'a fallu changer 3 fois l'essence et 2h30 de travail assisté de Martine pour enfin avoir des roues qui tournent de manière impeccable.

Une douche bien méritée, et il faut changer les journaux des chaussons des patins et même sortir les chaussons des coques pour sécher celles-ci de la même manière. Il est maintenant temps d'aller manger, car il est habituel au Québec de souper avant 19h00 et cela nous arrange bien après cette journée bien remplie. Daniel et son épouse nous emmènent dans un restaurant et nous serons ramenés au gîte par le patron du restaurant ; cela fait partie du service rendu lors de l'hébergement de cyclistes (en l'occurrence, pour cette fois, des patineurs) au gîte Makadan. Donc, repas classique du lac saint Jean, soupe aux gourganes, tourtière, tarte aux bleuets, le tout servi très rapidement. De retour au gîte, les propriétaires nous procurent une poche de glace afin de réduire l'hématome de Martine qui prend de belles proportions .

La nuit est des plus inquiétante car à 4h00 du matin nous entendons l'orage et des trombes d'eau tomber....

 

Étape 2 => 67.5 kms    

Fichier kml du tracé (nécessite Google Earth)

 

Cumul des 2 étapes : 107.5 kms

 

Suite:  Étape 3

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